Le bulletin chiffré pourrait revenir en grâce
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2 février 2006

LE SOLEIL : Jean-Marc Fournier au Soleil
Le bulletin chiffré pourrait revenir en grâce
Annie Morin, Le Soleil

Le ministre de l'Éducation, des Loisirs et du Sport, Jean-Marc Fournier, verrait d'un bon oeil le retour des chiffres sur les bulletins des petits Québécois.

« J'ai demandé aux spécialistes de la table de pilotage (sur le renouveau pédagogique, nouveau nom de la réforme) de réévaluer ou au moins de justifier pourquoi aller vers les notes ou aller vers les lettres », a indiqué hier le ministre, lors d'une entrevue éditoriale au SOLEIL.

Actuellement, les pourcentages sont obligatoires en troisième, quatrième et cinquième secondaire. Avant cela, les enseignants et les directions d'école ont le choix entre les chiffres et les lettres. Dans la très grosse majorité des cas, ils penchent pour l'alphabet. Car, disent-ils, cela est moins traumatisant pour les élèves faibles, qui sont plus nombreux à décrocher.

« Je ne m'en cache pas, j'ai un petit préjugé favorable pour les notes (chiffres), mais en même temps, je ne veux pas m'en remettre à moi », admet Jean-Marc Fournier.

Au moment d'implanter la réforme, les spécialistes et les enseignants étaient d'accord pour évacuer les pourcentages des bulletins. Les parents ont toutefois été nombreux à rouspéter. Ce qui fait dire au ministre de l'Éducation que le glissement des chiffres vers les lettres « s'est fait trop vite, que les gens ne sont pas rendus là ».

Le comité de suivi de l'évaluation des apprentissages, qui se penche sur la question des notes, doit également étudier la présentation générale des bulletins pour déterminer s'ils sont facilement compréhensibles pour papa et maman. « Pour moi, c'est une priorité parce que je crois beaucoup que les parents doivent sentir que l'école, c'est chez eux. C'est sûr que si ton moyen de communication avec les parents, c'est un écrit qu'ils ne comprennent pas, franchement, c'est un fiasco », dit le ministre.

Les résultats de cette réflexion, menée par des experts de l'éducation mais aussi par des enseignants et des parents, devraient être connus avant la prochaine année.

La table de pilotage du renouveau pédagogique livrera également d'ici juin son bilan de la réforme au primaire. « S'il y a des améliorations à apporter, on les apportera », assure M. Fournier. Cela dit, il ne s'attend pas à des bouleversements majeurs en dehors des bulletins.

Un comité de suivi a déjà été mis sur pied pour le secondaire, où la réforme vient tout juste de prendre son envol. Selon le ministre, cette évaluation hâtive a manqué au primaire. « On aurait probablement dû, dès 2001, commencer à faire une évaluation de tout ce qui s'était passé. On aurait déjà aujourd'hui un bagage meilleur de compréhension » des effets de la réforme.

NÉGOS AVEC LE FÉDÉRAL
C'était la première fois depuis son assermentation, en février 2005, que le ministre de l'Éducation se prêtait à la formule du tête-à-tête, empêtré qu'il était dans ses négociations avec les étudiants en grève, puis avec les syndiqués de l'éducation. Maintenant, il réserve ses meilleurs arguments pour le gouvernement fédéral, à qui les provinces réclament conjointement des transferts de 2,2 milliards $ pour l'éducation postsecondaire.

Selon M. Fournier, le nouveau gouvernement conservateur n'aura pas le choix d'allonger un chèque. Et rapidement. « Sur le grand voyage du déséquilibre fiscal, qui ne se fera pas en une semaine, il y a une halte, un premier arrêt », et c'est l'éducation postsecondaire.

Se lançant dans une analyse qu'il qualifie lui-même de « bassement politique », le ministre québécois affirme que le gouvernement minoritaire de Stephen Harper pourrait faire passer plus facilement son premier budget en investissant dans un secteur jugé prioritaire par toutes les provinces et par tous les partis politiques.

Bien sûr, il y a toujours la santé, qui fait ombrage à toutes les autres revendications, même dans le coeur des électeurs. Mais M. Fournier continue de plaider que « le principal levier de développement économique, c'est maintenant le savoir ».

C'est ce que lui, les ministres de l'Éducation des provinces ainsi que les représentants des universités, des étudiants et du patronat soutiendront les 23 et 24 février, lors d'un grand sommet à Ottawa. M. Fournier rencontre aujourd'hui le ministre de l'Enseignement supérieur de l'Alberta, Dave Hancock, pour planifier cette rencontre.

Par Annie Morin, Le Soleil

Cet article est tiré du quotidien Le Soleil de Québec du 2 février 2006, page A1. l'infobourg a obtenu l'autorisation de le reproduire.



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