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| 25 août 2006 |
La réforme scolaire au Québec : malgré le demi-échec du renouveau pédagogique, Jean-Marc Fournier persiste et signe |
| Par Pascal Michaud, APP |
 Alors qu’une majorité d’enseignants considère que le renouveau pédagogique n’a pas apporté les résultats espérés, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier, persiste et signe dans sa volonté de voir la réforme scolaire se poursuivre au Québec. |
Rappelons qu’hier, un premier rapport préliminaire de la Table de pilotage du renouveau pédagogique a été rendu public par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Les conclusions provisoires auxquelles arrivent les auteurs de ce rapport sont pour le moins embarrassantes pour le ministre Fournier.
On y apprend notamment qu’une majorité d’enseignants croit que la réforme scolaire, entamée en 2000, n’apporte pour l’instant aucun résultat tangible auprès des élèves. À titre d’exemple, 68 % des enseignants affirment n’avoir constaté aucun changement au niveau de la réussite scolaire des élèves en difficulté depuis l’implantation de la réforme.
Malgré des résultats préliminaires décevants, le ministre Fournier réitère tout de même son engagement à voir la réforme scolaire se poursuivre au Québec. Il est « opportun et nécessaire de maintenir les fondements et les orientations du Programme de formation et de poursuivre sa mise en œuvre », a-t-il affirmé dans un communiqué de presse.
Le ministre s’est toutefois montré ouvert aux douze recommandations formulées par les auteurs de la Table de pilotage. Celles-ci abordent notamment les compétences transversales, les compétences disciplinaires et l’évaluation des apprentissages.
« J’accueille favorablement ces recommandations et demande qu’elles soient mises en application immédiatement », a affirmé le ministre.
La Table de pilotage désire entre autres obtenir l’avis du Conseil supérieur de l’éducation concernant l’évaluation des compétences transversales. Elle veut aussi « revoir certains éléments du Programme de formation afin d’en faciliter l’application », tel qu’indiqué dans ses recommandations.
Le ministre Fournier est également d’accord pour mettre en place « des outils permettant de suivre la mise en œuvre du renouveau pédagogique, tant au primaire qu’au secondaire, pour évaluer les effets du Programme de formation sur les apprentissages des élèves ».
Ces outils prendraient la forme d’évaluations et d’épreuves et permettraient de mesurer de façon tangible les progrès accomplis dans le cadre de la réforme scolaire.
Par exemple, afin de mesurer les effets de l’introduction de l’anglais en première année, la Table de pilotage recommande d’administrer des épreuves d’anglais destinées aux élèves de sixième année, question de constater les progrès réalisés.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) et l’Association provinciale de enseignants et enseignantes du Québec ont quant à elles rejeté du revers de la main les recommandations de la Table de pilotage et tiennent à se « dissocier complètement des conclusions du rapport d’évaluation », comme on peut le lire dans le site Web de la FSE.
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