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26 octobre 2005

André Cotte quitte Carrefour éducation
Audrey Miller et Martine Rioux, APP

André Cotte quitte Carrefour éducation pour relever un nouveau défi, celui de faire davantage connaître les logiciels libres dans les écoles par le biais de la Société GRICS. Il a accepté de nous accorder une entrevue à la veille de son départ pour son nouvel emploi.

L’infobourg : Pouvez-vous nous faire un bref rappel de votre carrière professionnelle?
André Cotte :
J’ai débuté ma carrière comme enseignant de français à Repentigny en 1966, j’ai ensuite enseigné l’histoire générale au niveau de ce qui est aujourd’hui la 2e secondaire avant de partir pour l’Afrique afin d’aller y former de futurs enseignants. À mon retour, je me suis tourné vers le monde de l’édition et du logiciel éducatif. J’ai notamment travaillé pour les Éditions FM et CRAPO. Finalement, en 1998, j’ai été approché par la direction du développement institutionnel de Télé-Québec pour m’occuper de Carrefour éducation.


L’infobourg : Est-ce que Carrefour éducation existait à ce moment?
AC :
Non. Le ministère de l’Éducation venait de donner un nouveau mandat à Télé-Québec. Ce nouveau mandat n’était d’ailleurs pas très clair, on voulait en faire une sorte de base de données. Nous avons mis plusieurs mois à élaborer le concept. Le site a finalement été lancé en septembre 1999.


L’infobourg : Quelle a été votre vision de Carrefour éducation dès le départ?
AC :
Avec l’équipe, nous avons décidé d’en faire un lieu de rencontre où les enseignants qui ne sont pas des spécialistes des technologies de l’information et de la communication (TIC) puissent trouver des ressources pour intégrer plus facilement les TIC à leur pratique.


L’infobourg : Quelles sont les principes qui guident le travail de l’équipe de Carrefour?
AC :
Nous ne voulons pas dupliquer les efforts faits par d’autres acteurs du monde de l’éducation, nous avons donc toujours favorisé les partenariats, comme avec l’infobourg à qui nous avons acheté la première collection de liens Web. Ensuite, nous préférons rediriger les gens vers les ressources pertinentes plutôt que de se les approprier. Carrefour propose un petit commentaire sur une ressource et y renvoie tout simplement les visiteurs.


L’infobourg : Quelle a été votre principale contribution à Carrefour?
AC :
Je dirais principalement mes connaissances du milieu de l’éducation et des technologies, ainsi que mon grand réseau de contacts. Après toutes ces années, j’en suis venu à connaître beaucoup de monde! De plus, je suis en partie issu du monde du commerce et de la vente, ce qui m’a été utile à Carrefour, parce que même si le site est gratuit, il faut savoir le « vendre » aux enseignants!


L’infobourg : Quel bilan dressez-vous de Carrefour jusqu’à maintenant?
AC :
À mon avis, le concept est à maturité. Nous avons livré la marchandise que nous devions livrer. Le site est connu, nous avons environ 2 500 sessions par jour et nous en prévoyons 750 000 en tout cette année. Les gens ont confiance en nous et savent qu’ils n’ont qu’à taper cette adresse pour y trouver les informations et les liens vers toutes les ressources utiles.


L’infobourg : Quels seront le rôle et les défis de votre successeur?
AC :
Il n’y aura pas de changement majeur dans le rôle. Le concept est bon et il peut continuer dans cette voie. Il poursuivra l’œuvre de Carrefour avec les ressources qui lui seront allouées. En ce moment, les services éducatifs de Télé-Québec sont en attente des suites du rapport Bédard, déposé par un groupe de travail chargé de l’examen de Télé-Québec. On y indique notamment que les services éducatifs ne devraient pas être une priorité pour le diffuseur public et qu’ils devraient s’autofinancer plutôt que d’utiliser les ressources allouées par le ministère de la Culture et des Communications. On attend donc de savoir si le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport pourra accorder des fonds supplémentaires aux services éducatifs, à défaut de quoi le niveau de financement de Carrefour sera menacé. C’est une situation préoccupante, mais mon successeur n’aura aucun contrôle là-dessus, la parole est aux dirigeants.


L’infobourg : Comment en êtes-vous venu à postuler pour un emploi à la Société GRICS?
AC :
Depuis trois ans, j’ai développé une passion pour le monde des logiciels et des contenus libres. Quelqu’un qui connaissait mon intérêt m’a approché pour ce poste que la Société GRICS ouvrait en lien avec ce sujet. Si cela n’avait pas été pour le libre, je ne serais sans doute pas parti de Carrefour.


L’infobourg : Quel sera votre rôle à la GRICS?
AC :
Mon rôle n’est pas encore défini de façon très précise. Il faudra prioriser parmi les nombreuses tâches. Je sais que je deviendrai en quelque sorte le porte-parole de la GRICS pour faire connaître ses services au niveau des logiciels libres. J’aimerais éventuellement créer un lieu d’expertise sur le Web pour informer sur le libre, offrir du support et de la formation, soutenir les écoles qui veulent s’initier à ce monde. Je compte encore miser sur des partenariats, comme je l’ai toujours fait à Carrefour.


L’infobourg : Quel est le principal défi dans ce nouvel emploi?
AC :
Le principal défi sera de convaincre les rébarbatifs! Le libre n’intéresse encore qu’un petit pourcentage de gens. Je veux trouver des moyens de leur présenter le libre, de les intéresser au sujet, de les amener à l’utiliser sans les y forcer. Il s’agit de démocratiser l’usage du libre pour faire en sorte que ce ne soit pas uniquement les maniaques et les experts qui s’en servent.


L’infobourg : À votre avis, quelle est la place du libre dans les écoles québécoises?
AC :
Il ne faut pas non plus que ce soit le libre pour le libre. Il doit toujours y avoir une raison légitime derrière son utilisation. La principale, selon moi, est le respect des lois et des droits d’auteurs. C’est la meilleure solution pour les institutions, comme les écoles, qui n’ont pas beaucoup de moyens. L’idée est d’y aller graduellement et de développer les intérêts. Le libre occupera la place qu’on voudra bien lui donner dans les écoles, il ne sert à rien de l’imposer non plus.


André Cotte devrait entrer en poste à la Société GRICS au début novembre. Comme vous avez pu le lire, de grands défis l’attendent, mais il déborde d’enthousiasme face à ces nouvelles perspectives. Gageons qu’on entendra encore beaucoup parler de lui!


Par Audrey Miller et Martine Rioux, APP





28 octobre 2005
Denis Lacasse, Repentigny
André Cotte est un développeur visionnaire. Depuis que je le connais, il a souvent été aux balbutiements du développement d'idées ou de produits bien connus des spécialistes pointus, mais très peu du grand public et même décriés par des ténors. Il a travaillé à faire connaître les premiers logiciels didactiques à l'époque où ceux-ci tournaient sur des disquettes 5¼" flexibles sur des ordinateurs de 4, 8, 16 puis 32 bits. Nous passions notre temps à entrer et sortir les disquettes, la mémoire de l'ordinateur étant toute requise pour son fonctionnement. Lorsqu'il nous disait qu'un jour toutes les classes seraient dotées d'ordinateurs et qu'ils deviendraient des outils indispensables pour les enseignants, il déclenchait beaucoup de sourires narquois dans son entourage. Et pourtant...
Il a été parmi les premiers à travailler à la formation des enseignants et du public en informatique.
Aujourd'hui, nous lui devons d'avoir été à l'origine de cette belle réalisation qu'est devenu Carrefour éducation.
À l'heure où le logiciel libre a de la difficulté à percer, voici qu'André, déjà bien informé et utilisateur de ces produits, va les faire connaître dans les écoles parce qu'il est convaincu d'une chose : grâce à ces produits, les élèves et les enseignants pourront tirer davantage profit des possibilités de l'informatique sans pour autant que cela nous coûte une fortune en taxes.

Bravo André! Merci pour ton indéfectible enthousiasme et passion communicative. Nul doute que tu sauras relever le nouveau défi que tu viens de te donner.





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