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2 mars 2006

Le Québec scolaire est-il vraiment branché?
Martine Rioux, APP

Selon les dernières données de l’enquête NETendances 2005 du CEFRIO et de Léger Marketing, le Québec est parmi les sociétés les plus branchées à Internet, avec 64 % de sa population de plus de 18 ans qui navigue régulièrement. Derrière ce chiffre positif se cache toutefois une toute autre réalité : celle des écoles.

Résumons tout d’abord les résultats de l’enquête NETendances 2005.
- Près de 4 millions d’adultes québécois (64 %) ont désormais adopté Internet en 2005; de ce nombre, ils sont 3,4 millions à utiliser le Web pour communiquer avec leurs amis et leur famille.
- 73,5 % des adultes québécois possèdent un ordinateur.
- 49 % des Québécois sont branchés à la haute vitesse.
- 36 % des adultes québécois utilisent les services transactionnels offerts par leur institution financière.
- Plus de quatre adultes québécois sur dix (42 %) naviguent au travail. La proportion de télétravailleurs atteint maintenant 25 %.
- Plus de 90 % des foyers ayant un enfant d'âge scolaire possède un ordinateur branché à Internet.

Regardons maintenant la situation dans les écoles. Il s’agit entre autres de chiffres datant de mai et juin 2005, recueillis par la Direction des ressources didactiques du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.
- Au Québec, le ratio du nombre d'élèves par ordinateur est de 5 au primaire et de 6 au secondaire, ce qui permet (en théorie) à chaque élève d’avoir accès à un ordinateur plus de 4 heures par semaine à l’école.
- Le taux de branchement à Internet des écoles est de 99 % au primaire (dont 52,1 % à large bande) et de 96,8 % au secondaire (dont 60,5 % à large bande).
- 54 % des écoles sont branchées à la haute vitesse.

Et pourtant… Il semble que plus d'ordinateurs disponibles dans les écoles ne signifie pas plus d'utilisation pédagogique. Robert Bibeau, responsable du soutien à l’édition sur Internet à la Direction des ressources didactiques du MELS, soulignait d’ailleurs sur la liste de discussion edu-ressource que « les ordinateur branchés ne servent que 50 % du temps scolaire, la même proportion qu’il y a dix ans, et que les élèves déclarent avoir accès à l’ordinateur qu’une à deux heures par semaine, en réalité ». De plus, ces proportions tendraient à diminuer depuis deux ans.

Dans un autre article, il écrivait également « bien que 95 % des enseignants possèdent un ordinateur et un branchement à Internet et qu'ils les utilisent pour la bureautique professorale, ils sont à peine le tiers à utiliser et à faire utiliser plus ou moins régulièrement ces outils numériques en classe ».

Il faut maintenant se demander sérieusement pourquoi les technologies en général, et Internet en particulier, font des pas de géant au sein de la population québécoise – 64 % d’adultes branchés en 2005 comparativement à 34 % en 2000 – alors que les statistiques ne bougent pas dans le milieu scolaire. Où le blocage se situe-t-il?

Différentes réflexions ont circulé sur la liste edu-ressources, notamment que la responsabilité des ordinateurs dans les écoles devrait revenir aux services éducatifs et non aux services informatiques (Gilles Jobin), qu’il y a un manque évident de leadership au regard des nouvelles technologies de la part de la plupart des directions d'école (François Guité) et que l'intégration des TIC n'est pas considérée comme un service direct à l'élève, mais plutôt comme un projet éventuellement réalisable si, une année, certains profs décident d'y donner priorité (Réal Gingras).

La discussion s’est par la suite poursuivie sur le carnet Web de Mario Asselin, alors que ce dernier a écrit : « S'il faut éviter d'attendre que le gouvernement apporte des solutions à tous nos problèmes, nous devons exiger qu'il joue un rôle actif dans l'animation des débats qui sont nécessaires à l'identification des solutions ».

Parlant de solution…. Il n’existe évidemment pas de solution miracle. Par contre, il devient de plus en plus urgent de trouver des pistes d’intervention. Pendant que l’école ne remplit pas sa mission en lien avec la compétence transversale « exploiter les TIC », les jeunes se forment un peu par eux-mêmes (les parents ne passent pas leur temps à les superviser à la maison) et n’acquièrent peut-être pas toujours les bonnes techniques. Développent-ils de bonnes méthodes de recherche? Apprennent-ils à déceler un site plus crédible qu’un autre?

Dans une société aussi branchée que la nôtre, ils ont bien besoin de maîtriser les connaissances TIC pour assurer leur avenir. Déjà, 42 % des travailleurs québécois utilisent Internet dans leur travail… Cela ne fait-il pas aussi partie de la mission de l’école québécoise… de « qualifier » les jeunes adéquatement en vue de leur entrée sur le marché du travail?

Informations complémentaires :
Communiqué du CEFRIO
Faits saillants de l’enquête
Rapport synthèse
NetAdos 2004 : Internet, au centre de la vie des ados

Par Martine Rioux, APP





9 mars 2006
Céline Guilbert, Montréal
Bonjour,
À mon école c'est la première année où nous avons un labo d'ordinateurs. De sorte que les trois 3e année y ont accès ensemble durant 4 heures chaque semaine à tour de rôle. Et il n'y a plus d'espace libre. J'ai passé de longues heures durant l'été à planifier des activités sur Internet pour les élèves, planification que j'ai dû réaménager après trois semaines. Chaque semaine nous avons donc des activités variées qui touchent différentes matières. Nous suivons aussi la Mission Antarctique et la classe a une page web sur classebranchee.com ce qui me demande quelques heures chaque samedi matin.

Il n'y a que 2 ordinateurs branchés sur internet dans ma classe. C'est donc difficile de faire des activités d'écriture qui doivent alors se prolonger à ne plus finir. Durant trois semaines, j'ai offert aux élèves d'écrire leur poème de Saint-Valentin sur le site de la CSQ. Et bien, comme on ne peut plus revenir sur le texte quand il est envoyé, le midi je dois tout réviser et corriger avant d'envoyer le poème. Comme le poème est maintenant au portefolio et que l'on a terminé le projet poésie, ce ne sont pas tous les élèves qui ont pu écrire leur poème. Nous sommes passés à autre chose.

La tâche d'enseignante est lourde, complexe et demande une continuelle réadaptation aux changements. Nous aurions besoin de plus de soutien puis de nous laissez l'espace temps pour y arriver à notre rythme.

Nous avons vécu des projets école en informatique qui ont très bien réussi. C'est une avenue intéressante et appréciée car toute l'équipe est sollicitée et peut recevoir un soutien rapide.

Il se fait des choses dans les écoles ...





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