Dévoreurs de livres... à six ans ! - TIC et éducation au Canada : l’Infobourg
Abonnez-vous au bulletin d'information hebdomadaire par courriel.

Entrez votre adresse :
Une nouvelle à soumettre, un sujet à proposer, une question? Écrivez-nous!
Cliquez ici!



11 juin 2007

À l'école
Dévoreurs de livres... à six ans !
Par Annie Morin, Le Soleil

Qui peut se targuer de dévorer 150 livres par année ? Qui ? Les élèves de première année de la classe de Stéphanie Papillon, à l'école Stadacona, qui ne savaient même pas lire avant Noël !

« Chaque soir, les enfants repartent à la maison avec un livre différent et ils le lisent systématiquement », explique l'enseignante, qui en veut pour preuve la signature des parents, requise chaque lendemain matin.

Celle-ci n'a que faire des manuels empesés pour apprendre à lire aux enfants. Passionnée de littérature, elle est convaincue de son potentiel éducatif. « Un enfant qui lit, c'est un enfant qui réussit. » Mme Papillon parle de ses coups de coeur à ses élèves et partage les leurs. « Le goût et l'attrait du livre passent beaucoup par l'affectif », dit-elle.

C'est d'ailleurs avec émotion qu'elle nous décrit « le déclic, l'éclair » qui passe dans les yeux d'un enfant d'à peine six ou sept ans quand il s'écrie : « Mais je sais lire ! » C'est pour entendre cette exclamation, empreinte de surprise et de fierté, que Stéphanie Papillon enseigne en première année. « C'est magique ! »

Mme Papillon a remporté plus tôt ce printemps le Prix de reconnaissance national pour encourager la lecture chez les jeunes dans la catégorie Établissements scolaires pour son projet Livre-toi à moi réalisé durant la première moitié de l'année scolaire en collaboration avec une stagiaire, Caroline Leblanc.

Dès la rentrée, les élèves ont été invités à décorer une vieille boîte de chaussures. Un de leurs parents a fait de même lors d'une visite en classe. Idéalement le papa, car l'enseignante souhaitait stimuler la lecture chez les garçons.

À l'intérieur de la boîte, chaque lecteur a glissé une feuille sur laquelle il avait noté son animal, sa collection, son sport et sa fête préférés ainsi qu'un sujet qui l'intéresse particulièrement. Ensuite, il y a eu échange de boîtes, avec les parents d'abord, puis avec les camarades. Les enfants sont allés à la bibliothèque dénicher un livre susceptible de plaire à leur partenaire. Ils l'ont déposé dans sa boîte. Leur vis-à-vis a fait de même. Ainsi, Damien Vidal a-t-il trouvé un livre sur les chiens pour son papa, qui lui en a confié un sur les perruches. Pour d'autres, ce sera l'Halloween, la psychologie, le hockey, qu'importe, « l'important, c'est d'être en contact avec les livres », rappelle Mme Papillon.

Une fois le livre consulté, l'enfant devait remplir une fiche de lecture et indiquer s'il en avait apprécié le contenu, dire pourquoi, en plus de désigner d'autres bouquins qu'il aimerait lire. « Cela crée un effet d'entraînement chez les jeunes. »

L'enseignante et sa complice ont aussi organisé deux déjeuners littéraires avec les parents. Lors du premier, chacun parlait de son livre préféré. La fois suivante, les enfants ont présenté de nouveaux livres, fait deviner des histoires par leurs parents, écrit un conte de Noël et des histoires drôles en groupe.

Comme pour les muffins, il semble que les meilleurs livres sont ceux que l'on fabrique soi-même, si on en croit la petite Laurie Cauchon, qui en raffole. Pendant toute l'année, la classe de Mme Papillon s'y est appliquée. Le concept est simple : chaque élève écrit une page de l'histoire. Un dessin et quelques phrases suffisent pour développer l'action. Ensuite, on rassemble le tout. À la fin des classes, chacun repartira avec une oeuvre collective. Il a donc fallu confectionner une bonne vingtaine de livres pendant l'année.

Avec son prix, Mme Papillon a reçu une bourse de 5000 $ pour acheter des livres pour enfants. Cela lui permettra de bonifier sa collection personnelle, qui en compte plus de 500 payés de sa poche, et de la partager avec d'autres classes de première année dans la nouvelle école de la Grande-Hermine, qui remplacera Stadacona et Saint-François en plein coeur du Vieux-Limoilou, dès janvier.

Par Annie Morin, Le Soleil

Cet article est tiré du quotidien Le Soleil de Québec du 10 juin 2007 p. 45. L'infobourg a obtenu l'autorisation de le reproduire.



16 juin 2007
Johanne Landry, Montréal
Bravo Mme Papillon! J'utilise moi aussi la littérature jeunesse pour faire apprendre la lecture à mes élèves de premier cycle du primaire et je constate que non seulement ils progressent plus rapidement, mais ils développent un goût pour la lecture qui est fort.




Entrez votre prénom et votre nom :
Entrez votre ville :
Entrez votre courriel : (Votre adresse ne sera pas affichée.)
Entrez votre commentaire :
Pour valider, entrez dans la case suivante la suite de caractères apparaissant dans l'image ci-dessous (ceci est une mesure anti-spam).
ATTENTION! Cliquez sur le bouton "Soumettre" avec la souris! Si vous appuyez simplement sur "Enter", votre commentaire ne sera pas envoyé dans le système.


Nous nous réservons le droit de ne pas publier tous les commentaires. Le délai de traitement est habituellement d'un ou deux jours ouvrables.

Imprimer
cette page...



© De Marque inc. 2007 Tous droits réservés. Politique de confidentialité