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15 mai 2003

La violence DE l’école : un tabou qui dérange!

On parle beaucoup de la violence chez les jeunes, mais très peu de celle qui existe chez tous les intervenants de l’école. La violence à l’école est une réalité. Qu’en est-il de la violence de l’école? Est-il possible que l’une n’aille pas sans l’autre?

Jusqu’à maintenant, la littérature et les autorités scolaires expliquent les causes de la violence à l’école en se limitant à une analyse des facteurs extérieurs à l’établissement. Les actions répressives et préventives visent les élèves et les familles. De cela, Jacques Hébert, professeur à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal, pose comme hypothèse que la violence des élèves se veut une réponse aux violences sociales dont l’école est l’une des composantes.

Accepter d’en parler, c’est confronter la face d’ombre du problème de la violence à l’école et, du même coup, éliminer la loi du silence qui sévit depuis plusieurs années. Pourquoi? «Les écoles veulent préserver leur image. Comment se fait-il qu’une école qui va bien, se mette à aller mal après un changement de direction ou l’arrivée d’un nouvel enseignant? questionne M. Hébert, lors de sa présentation à la Deuxième conférence mondiale sur la violence à l’école. Se pourrait-il que les problèmes proviennent du haut plutôt que du bas?». Des questions qu’aimeraient aussi poser certains enseignants, intervenants ou directeurs, mais qui n’osent pas.

Bien entendu, évitons le piège des conclusions hâtives : la violence d’une école n’est pas exclusivement attribuable à la tyrannie de ses professeurs ou de son directeur. D’autres éléments entrent en cause. Cependant, gardons en tête qu’il suffit d’une pomme pourrie pour contaminer tout un panier. Les conflits entre collègues de travail, le style de gestion imposée par la direction, les situations de violence verbale, peut-être même physique jamais dénoncées : voilà de quoi instaurer une violence intra muros, une violence que subissent les jeunes. «Une intervenante frustrée ou un directeur en mal de pouvoir qui déverse leur trop plein sur les élèves, ça existe!», soutient M. Hébert.

Prenons par exemple le code de vie. Dans certaines écoles, il tient davantage d’un code disciplinaire, où chaque article, rédigé à la manière d’une loi, commence par l’élève doit. Ce que nous exigeons des jeunes, on doit l’exiger des adultes. «Il faut se questionner sur l’efficacité et la cohérence de la communication à sens unique dans un système d’éducation», ajoute M. Hébert. «Quand on prône l’application de la tolérance zéro, il faut l’appliquer à tout le monde de l’école». «Heille toé le frisé!» de crier un surveillant à un jeune en classe. Comment alors demander à un jeune d’être respectueux envers les autres si l’on s’adresse à lui de cette façon?

Malgré un portrait peu reluisant de la situation, Jacques Hébert propose des solutions ou des principes à adopter. En voici quelques-uns :
- S’ouvrir à l’autre et cesser d’avoir peur de la différence
- Adhérer à des valeurs pacifiques
- Accepter de se remettre en question
- Créer un climat de respect mutuel
- Distinguer autoritarisme et autorité
- Mettre sur pied un comité paix, etc.

Évidemment, avant d’envisager une réforme des comportements, encore faut-il admettre qu’il y ait un problème. Une étape que refusent de faire bon nombre de gens du milieu scolaire, déplore M. Hébert.

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