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1 juin 2004

NetAdos 2004 : Internet, au centre de la vie des ados
Mathilde Goanec et Audrey Miller

L’enquête NetAdos 2004 a démontré que 99 % des ados ont accédé à Internet au cours des 6 mois précédant le sondage. C’est donc dire l’importance de ce média dans leur vie. Découvrons ce que les jeunes font avec Internet.

Aux États-Unis, 61 % des ados ont accès à Internet à domicile, c’est-à-dire environ 14,9 millions sur 24,4 millions au total (selon Harris Interactive, juillet 2003). Pour les 13-24 ans, Internet est LE média au centre de leur vie. Au Canada, on sait que 26 % des élèves de la 3e à la 10e année (4e secondaire) possèdent un ordinateur pour leur usage personnel. Qu’en est-il spécifiquement des ados québécois?

Le dévoilement des résultats de l’enquête NetAdos 2004, réalisée par le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), a eu lieu le 28 mai dernier, à l’école secondaire les Compagnons-de-Cartier, à Sainte-Foy. Les résultats montrent qu’une majorité d’adolescents québécois (60 %) utilise Internet régulièrement.

Pour les adolescents, Internet constitue un outil de travail mais aussi de divertissement.

Comme on s’y attendait, les données confirment quelques différences d’utilisation d’Internet entre les garçons et les filles. Par exemple, les filles communiquent plus que les garçons, cependant cette tendance va en s’amenuisant. Aussi, les filles consultent plus de sites en français que les garçons. Pier-Bernard Tremblay, élève de 5e secondaire qui était sur place, explique cette dernière donnée : « les garçons fréquentent plus de sites de musique et de jeux, qui sont souvent en anglais ».

Au niveau des achats en ligne et des transactions bancaires, la méfiance est persistante et bien peu de jeunes utilisent Internet pour ce type d’opération. Cela s’explique notamment par le fait que « les jeunes n’ont pas de carte de crédit, c’est donc logique qu’ils soient moins nombreux à faire des achats de cette façon. Pourtant, parmi les quelque 36 000 jeunes qui détiennent une carte de débit chez Desjardins, il y en a environ 12 000 qui font des transactions bancaires en ligne, soit le tiers », précise Julie Turgeon, de la Fédération des Caisses populaires Desjardins. Les données montrent aussi que les garçons sont légèrement plus nombreux à manipuler de l’argent de façon virtuelle.

L’un des plus étonnants constats révélés par le sondage est le fait que les plus grands utilisateurs d’Internet (on ne parle pas des « accros », mais de ceux qui l’utilisent plus de dix heures par semaine) sont également ceux qui ont une vie culturelle plus intense (comparativement aux faibles utilisateurs, soit moins de 3 h par semaine). Ils vont plus souvent à des spectacles (38 % contre 30 %), vont davantage au cinéma (80 % contre 73 %), sont de plus grands amateurs de théâtre (31 % contre 23 %), etc. Rosaire Garon, du ministère de la Culture et des Communications, remarque qu’un changement de support pour la lecture est en train d’être vécu. En effet, les ados ne lisent pas moins, mais différemment. Ils vont aller davantage consulter des informations sur Internet. Par contre, ce média change aussi le style de lecture, ce qui fait qu’ils vont lire plusieurs petites bribes plutôt qu’un gros ouvrage.

L’intensité de l’utilisation d’Internet par les ados fait craindre le problème de la vérification des informations. Manon Théberge, de la Boîte à Science, admire cet éveil des jeunes face aux technologies, mais déplore que les jeunes soient portés à toujours croire ce qu’ils y trouvent. Elle suggère en effet de trouver 3 sources qui confirment une information avant de la croire véridique. « Sept adolescents du dix ne vérifient pas l’information qu’ils trouvent, et pour les trois autres, leur propre jugement constitue l’une des sources de vérification », explique-t-elle.

Du côté des parents, la majorité d’entre eux (71 %) ont indiqué se sentir compétents en matière de sécurité en ligne pour accompagner leurs enfants dans leurs activités sur Internet. À cette affirmation, Pier-Bernard Tremblay réagit : « je ne vois pas comment font les parents pour affirmer cela, car il me semble qu’à moins de rester assis derrière moi quand je suis devant mon ordinateur, ils ne peuvent pas vraiment m’encadrer. Selon moi, ils manquent d’outils pour le faire ». Ceci démontre-t-il que les parents savent se faire discrets? La notion d’encadrement peut aussi signifier une éducation à l’utilisation responsable, car il serait illogique pour les parents de toujours être présents pendant la navigation de leurs ados!

Les parents ont aussi jugé, à 66%, que l’école jouait bien son rôle de formation à l’utilisation d’Internet auprès des élèves. Cette dernière donnée réjouit Roger Vézina, du ministère de l’Éducation. « Les technologies soutiennent l’apprentissage et les ados sont de plus en plus à l’aise avec elles. À l’école, on voit Internet comme quelque chose de favorable aux travaux scolaires. On mise donc beaucoup là-dessus. La preuve : il y a huit ans, il n’y avait presque pas d’écoles branchées à Internet, et on comptait généralement un ordinateur pour 120 élèves. Les dernières données, datant de juin 2002, montrent que nous sommes à un ratio de 1 pour 8. Et, même là, ces données sont déjà dépassées. »

M. Vézina ne croit pas que l’utilisation accrue des technologies par les jeunes soit un risque au niveau de la socialisation. Au contraire, selon lui, « l’utilisation de l’ordinateur permet une plus grande socialisation. Les jeunes s’aident les uns les autres, j’ai même déjà vu des équipes de deux dans lesquelles un élève tapait au clavier pendant que l’autre tenait la souris! ».

La deuxième édition de cette grande étude permet de mieux connaître les adolescents et leurs habitudes de navigation. Outre l’intérêt statistique, différents groupes et organisations, dont le gouvernement et des entreprises privées, se servent de ces résultats pour adapter le message qu’ils véhiculent et les actions qu’ils entreprennent auprès des adolescents.

Les résultats de NETAdos sont tirés d’un sondage CEFRIO – Léger Marketing réalisé en février-mars 2004 auprès d’adolescents de 12 à 17 ans et de leurs parents, au Québec. Dans le cadre de cette enquête, 1001 entrevues téléphoniques ont été menées auprès des adolescents et 1049 auprès de leurs parents. Le taux de réponse se situe à 58 % et la marge d’erreur est de 3,1 % pour les parents et 3,2 % pour les ados, 19 fois sur 20.

Pour plus de détails, communiquez avec nous ou téléchargez les faits saillants de l’enquête ou encore le rapport intégral.

Par Audrey Miller et Mathilde Goanec, APP




En complément d’information, voici des extraits du communiqué de presse émis par le CEFRIO. Il contient quelques données significatives.


Consommation de médias
« Au chapitre des surprises, NetAdos nous révèle que contrairement à ce que véhicule la croyance populaire, les plus grands utilisateurs d’Internet (plus de 10 heures/sem.) ne négligent pas pour autant les médias ou les activités culturelles jugées plus traditionnelles, déclare Éric Lacroix, directeur veille stratégique et enquêtes au CEFRIO. Ces derniers sont, en effet, de plus grands cinéphiles (80 %) que les plus faibles utilisateurs du Web (73 % moins de 3 h/sem.), de plus grands adeptes de concerts et de spectacles (38 % contre 30 %) et de plus grands amateurs de théâtre (31 % contre 23 %). »

En outre, l’enquête nous apprend que les utilisateurs plus intensifs d’Internet sont aussi de grands consommateurs de médias. Ces derniers passent donc plus de temps à écouter la télévision que les plus faibles utilisateurs (11,8 h/sem. contre 8,5 h/sem.), à discuter au téléphone (4,6 h/sem. contre 2,9 h/sem.) et à lire des journaux et des magazines (1,8 h/sem. contre 1,3 h/sem.). Toutefois, bien que la télévision demeure le média favori des ados québécois qui y consacrent en moyenne 9,5 heures par semaine, NetAdos démontre qu’Internet gagne rapidement du terrain (8 h/sem.). Par surcroît, 59 % des ados déclarent que s’il leur était retiré, l’accès domestique au Net leur manquerait.

La génération Internet
Sur le plan des prévisibilités, NetAdos 2004 fait à nouveau la preuve que les 12-17 ans sont les plus grands utilisateurs d’Internet au Québec : 89 % d’entre eux s’en servent régulièrement contre 58 %* des adultes. Et que font principalement les 12-17 ans sur le Net? Ils consultent des outils de recherche (92 %), communiquent par courriel (79 %), naviguent sans but précis (74 %), clavardent (72 %), visitent des sites reliés à des films, des émissions de télé (65 %), s’échangent de la messagerie instantanée (64 %) ou encore jouent en ligne (61%).

NetAdos fait aussi tomber un autre cliché : « Souvent perçu comme étant très populaire chez les jeunes, le téléchargement de musique en ligne ne se classe pourtant qu’au 9e rang de leurs activités virtuelles préférées, fait remarquer Éric Lacroix. Dans les faits, seulement la moitié des adolescents internautes s’y adonnent. Et ce pourcentage chute à 25 % lorsqu’il est exclusivement question de musique québécoise (environ 10 %* pour les adultes). Nous sommes donc loin d’un piratage à grande échelle de la musique québécoise. »

Autre donnée intéressante : les 12-17 ans québécois préfèrent naviguer en français. Ainsi, plus de la moitié des ados (54 %) visitent une majorité de sites francophones alors que près du tiers d’entre eux (31 %) fréquentent davantage de sites en anglais. Les filles (62 %) sont en outre nettement plus nombreuses que les garçons (46 %) à opter pour des sites en français.

Travaux scolaires
N’allez toutefois pas croire que les 12-17 ans ne font que s’amuser sur le Web. En effet, Internet est devenu la source d’information privilégiée par la majorité d’entre eux pour réaliser leurs travaux scolaires : 61 % l’utilisent davantage que les livres à cette fin. Plus précisément, les adolescents québécois consacrent en moyenne deux heures par semaine à leurs activités scolaires en ligne alors que leur utilisation à des fins personnelles (loisirs) les occupe environ six heures par semaine.

Les parents
Résultat réjouissant : la majorité des parents (66 %) considèrent que l’école joue bien son rôle de formation à Internet auprès des élèves. Toutefois si la majorité des ados (85 %) ont déclaré que leur institution scolaire a pignon sur le Web, seulement 29 % des parents ont par contre indiqué que celle-ci correspondait avec eux par courriel ou leur permettait de le faire.

Encore cette année, NetAdos fait la preuve que les parents québécois se sentent très concernés par les activités en ligne de leurs jeunes, 91 % d’entre eux ayant déclaré qu’il était important pour eux de les encadrer. Par ailleurs, comme les jeunes l’ont eux-mêmes indiqué, la plupart des parents se disent au courant des activités virtuelles de leurs enfants, que ce soit à des fins scolaires (71 %) ou de divertissements (76 %). D’autre part, la majorité des parents (71 %) disent se sentir compétents en matière de sécurité en ligne pour accompagner leurs enfants dans leurs activités sur Internet.



Communiqué complet : www.cefrio.qc.ca/Communiques/commun_55.cfm




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