Deux portfolios numériques, deux façons de faire - TIC et éducation au Canada : l’Infobourg

Chemise « ePortfolio 2006 : la conférence »

Actualités, 28 avril 2006

Deux portfolios numériques, deux façons de faire

Martine Rioux, APP

Au cours de la première conférence sur le portfolio numérique, qui s’est tenue à Québec du 10 au 12 avril, Mario Asselin d’Opossum et Joanne Tremblay de la Société GRICS ont présenté les eportfolios développés par leur entreprise respective.

Le cyberportfolio d’Opossum tire ses origines du passage de Mario Asselin comme directeur à l’Institut Saint-Joseph, une école primaire privée de Québec.

Celui-ci se présente sous forme de blogue, accessible à tous sur le Web, dans lequel l’auteur peut publier des billets dans trois catégories différentes : Je partage, je réfléchis et je côtoie. De même, chaque billet peut recevoir des commentaires de la part de n’importe quel utilisateur d’Internet qui arriverait par hasard – ou non – sur le blogue en question. L’auteur du blogue – ou cyberportfolio – peut greffer des images ou des vidéos à ses billets.

« Ce projet a connu tellement de succès que j’ai quitté mon poste de directeur pour me concentrer à temps plein au développement de cyberportfolio dans les écoles. La coquille est toujours la même, mais la présentation peut différer d’une école à l’autre. Je suis surpris de l’ampleur que le phénomène prend », indique M. Asselin d’Opossum.

Il admet que ce genre de portfolio numérique demande une certaine vigilance de la part de l’enseignant. N’importe quel commentaire peut s’y retrouver, qu’il soit pertinent ou non. Il faut alors établir des codes d’éthique avec les élèves, surtout au secondaire. « Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas connu de gros problèmes, mais j’admets qu’il faut assumer une certaine gestion ».

C’est ce eportfolio que Diane Delisle utilise.

Portfolio de la GRICS
De son côté, la Société GRICS a développé un portfolio électronique très différent. L’accès est réservé aux enseignants et aux élèves et il ne peut être consulté que par ceux qui détiennent un code d’accès. Vous pouvez néanmoins faire un essai de cet outil.

Avec l’outil appelé Mon portfolio, l'enseignant peut construire des situations d'apprentissage sur mesure en ciblant les compétences à développer. Les élèves se rendent alors sur leur portfolio numérique afin de lire les tâches demandées par leur enseignant. L’outil devient par la suite le lieu de dépôt de leurs travaux.

L’enseignant peut consulter l'ensemble des pièces déposées par ses élèves : productions écrites, représentations graphiques, grilles d'évaluation, etc. afin d’en faire l’évaluation. Il peut aussi intervenir, si nécessaire, en donnant des commentaires pour la poursuite d’un travail inachevé. De plus, les élèves sont régulièrement appelés à commenter les travaux des autres, ce qui amène une certaine dynamique de groupe.

« Ce portfolio facilite la planification des tâches par les enseignants en plus de simplifier le suivi des pièces. Tous les travaux se retrouvent au même endroit, il ne peut donc pas y avoir de perte de travaux », dit Joanne Tremblay de la Société GRICS. De même, les élèves ne peuvent pas dire qu’ils ont perdu la feuille de description d’une tâche qu’ils doivent accomplir, tout se retrouve sur le portfolio.

C’est ce eportfolio que Marie-Josée Laventure utilise.

Consultez :
- Le site de la première conférence internationale francophone sur le portfolio numérique

Par Martine Rioux, APP