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| 23 janvier 2007 |
Les bibliothèques scolaires en piètre état |
| Daphnée Dion-Viens, Le Soleil |
 « La biblio ? Y'a pas grand livres intéressants là-dedans... » Sabrina, 15 ans, n'est pas la seule à grimacer en parlant de la bibliothèque de son école. « Les adolescents se plaignent énormément de l'état des bibliothèques scolaires », affirme Monique Lebrun, professeure à l'Université de Montréal qui a réalisé une enquête sur les habitudes de lecture des adolescents, publiée en 2004. |
Selon un rapport du ministère de l'Éducation, 80 % des bibliothèques scolaires avaient des collections « moins que satisfaisantes » en 2001.
Depuis, le ministère de l'Éducation a tenté de regarnir les rayons des bibliothèques en y injectant un peu d'argent neuf. Par l'entremise du plan d'action sur la lecture, 60 millions $ en trois ans ont été consacrés à l'achat de livres depuis 2004-2005.
Ce plan d'action pourrait d'ailleurs être reconduit. Après avoir déposé son bilan de la réforme, la table de pilotage - qui réunit enseignants, com- missions scolaires, directeurs et parents - a recommandé « d'examiner la possibilité » de reconduire le plan d'action et de recruter davantage de bibliothécaires.
Un meilleur réseautage entre les bibliothèques municipales et scolaires est aussi envisagé. Des recommandations en ce sens ont été remises à la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, qui doit prendre une décision sous peu.
« Les bibliothèques scolaires peuvent vraiment faire une différence, soutient Mme Lebrun. Mais il reste encore beaucoup, beaucoup à faire.»
Par Daphnée Dion-Viens, Le Soleil
Cet article est tiré du quotidien Le Soleil de Québec du 14 janvier 2007, page 15. l'infobourg a obtenu l'autorisation de le reproduire.
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2 février 2007
Gilbert Séguin, Granby
Bonjour,
Je m'attirerai peut-être les foudres de certains de vos lecteurs branchés à la technologie mais je dois vous dire que le développement de l'informatique au cours des quinze dernières années n'a vraiment pas aidé la cause des bibliothèque.Quand les gens du milieu défendait la cause du livre, ils se faisaient regarder comme des êtres bizarres, retardés. Aïe! allume bonhomme, on s'en va vers une société sans papier. Qui aime cela se faire dire qu'il est dépassé. Non, au lieu d'harmoniser les deux voies (livresques et informatiques), on a décidé de privilégier l'informatique. Moi, à titre de bibliothécaire, j'avais mis sur pied un très beau laboratoire de trente-cinq ordinateurs dédiés à l'informatique documentaire. Il a fallu nous battre bec et ongles pour préserver cette orientation mais nous n'avons réussi qu'à moitié. Conséquence: la bibliothèque n'était plus une bibliothèque mais était devenue une foire.
Pour commenter les allocations du gouvernement, bien, je vais vous dire qu'il en a déjà versé des sommes dans le passé. Et l'histoire se répète: de l'argent détourné et une pratique de plus en plus répandue: couper le budget régulier de la bibliothèque parce que le ministère envoie des sous... Que deviennent ces livres pas toujours bien choisis par la suite? Pas de ressources humaines pour les faire connaître. On a fait disparaître des dizaines de spécialistes au cours de ces mêmes quinze ans. Regardez le nombre de techniciens en informatique via les techniciens en documentation dans une commission scolaire. L'administration des écoles est nettement plus importante que la pédagogie.
Conclusion: incroyable d'avoir pensé que l'on pouvait se diriger vers l'excellence en oubliant la lecture. Et là, on se réveille.... un peu.
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